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 Les Terres d’argent ne sont pas une dictature !

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AuteurMessage
Sage_Sam
Banane cramée avec antennes
Sage_Sam


Nombre de messages : 72
Date d'inscription : 30/05/2006

Les Terres d’argent ne sont pas une dictature ! Empty
MessageSujet: Les Terres d’argent ne sont pas une dictature !   Les Terres d’argent ne sont pas une dictature ! Icon_minitimeLun 12 Juin - 10:51

[Et hop ! A la demande d'Isamu, je vous postes mon petit RP d'agitateur en herbe posté juste avant le WE sur le fofo de Silver et qui m'a valu pleins de gentils MP de "soutien" Very Happy]

- Les Terres d’argent ne sont pas une dictature, vous dis-je !
- Peut-être... Elles en ont pourtant le goût, et surtout l’odeur.

Tam, tam, tam ! D’un geste sec qui fit trembler sa coiffure à larges boucles, le Président frappa trois fois sur son imposant bureau de chêne pour ramener le calme dans son Tribunal.

- Accusé, je vous prierai à l’avenir de témoigner un peu plus de respect envers Monsieur le Procureur général. Quant à vous, évitez donc de rentrer dans le petit jeu de ce... cette personne. Bien. Ceci étant précisé, je vous laisse reprendre votre exposé en espérant ne plus avoir à intervenir de la sorte...

- Il en va de soi. Merci, votre Honneur.

Remettant sa coiffe en place, le Procureur se dirigea vers le centre de l’estrade, faisant résonner ses chaussures à boucle sur le sol en bois.

- Accusé, auriez-vous donc l’obligeance de résumer à l’audience la thèse centrale développée dans ce torchon injurieux que vous nommez « essai » ?

D’un mouvement dédaigneux, l’homme jeta l’exemplaire de l’ouvrage qu’il tenait dans sa main sur le bureau qui lui faisait face, celui-là même où se tenait l’accusé. Mais comme le Procureur l’avait prévu, le livre rebondit sur le bord du meuble et tomba à terre. Un sourire aux lèvres, l’homme de loi ne fit même pas signe de le ramasser.

- Mais bien sûr... Pour résumer (de façon dommageable mais nécessaire), j’en appelle à l’abolition pure et simple des privilèges qui ont cours dans notre société et à la remise en cause globale de notre système social, basé sur une hiérarchisation injuste. J’en appelle à la venue d’une véritable égalité, au respect mutuel, et à la fin de cette farce qu’est la gestion de ce monde. De façon simple, j’en appelle à la révolution des esprits et des comportements...

- Ah ! Révolution ! Le mot est lâché ! Vous ne vous en cachez donc même pas, vil comploteur ?

- Que je sache, les hommes de science nous ont appris que notre planète elle-même se trouvait en constante révolution, et personne ne s’en émeut outre mesure...

Ne relevant pas, le Procureur poursuivit de plus belle :

- Donc, selon vous, les habitants de ces Terres seraient soumis à une dictature, c’est bien cela ?

- Et bien, disons qu’ils ont plutôt à subir chaque jour l’affront d’être soumis aux volontés d’une aristocratie toute puissante et dédaigneuse qui ne les traite pas à son égal. La dictature dont je parle est dans les têtes, et dans les cœurs...

Se tournant vers les jurés, le Procureur poursuivit.

- Mesdames et Messieurs, je m’en voudrais de ne pas faire partager à l’audience ici présente la teneur des délires de cet agitateur frustré, aussi m’en vais-je, si Votre Honneur n’y voit pas d’inconvénient, me lancer dans quelques lectures à haute voix...

Après avoir ramassé l’ouvrage tombé à terre, le Procureur commença à le feuilleter avec une lenteur calculée.

- Alors, alors... Ah ! Nous y voilà... Hem... Je cite :

« A la disparition des ‘‘Dieux’’, le pouvoir est donc, de fait, retombé dans l’escarcelles des Ministres nommés par ces mêmes ‘‘Dieux’’. Contrôlant tous les organes de presse et disposant d’outils de surveillance de la population sans égal, les Ministres se sont alors lancé dans une vaste campagne de répression visant à museler le Peuple impuissant ».

Laissant l’écho de sa voix disparaître de lui-même, le Procureur ménagea une pause théâtrale à son petit discours avant de se tourner vers l’accusé :

- Peuple impuissant ? Museler ?... N’avez-vous pas l’impression d’être quelques peu... excessif, dramatique dans vos propos ?

- Malheureusement, la lutte ne souffre pas de demi-mesure, et on ne gagne pas de guerre si l’on mâche ses mots. Le temps est à l’action. Tranchons, nous détaillerons plus tard...

- Je vois...

Se tournant vers les jurés, le Procureur repris :

- Un peu plus loin, je cite toujours :

« Peu à peu, s’est développée autours de ces Ministres une véritable petite Cour de parasites avides de côtoyer le ‘pouvoir’, et d’en recevoir les miettes. Je ne parle pas ici des sbires des Ministres, de leurs soutiens, leurs amis, des alliés qu’ils se sont choisis (d’ailleurs bien souvent dans leur propre tribu ou famille). Je parle de tous ces petits Marquis enfarinés, de toutes ces Courtisanes flatteuses qui, parce qu’ils fréquentent cette Cour ou parce qu’ils ont acquis au combat un certain talent, se permettent de juger leurs concitoyens comme s’ils se trouvaient être d’un rang supérieur. Qui sont-ils, ces odieux personnages, pour se comporter ainsi ? Ne sont-ils pas ridicules, tous ces petits êtres à l’ego surdimensionné, ces donneurs de leçons moqueurs et imbéciles ?

Mais, soyons justes, ils ne sont pas tous comme cela. La plupart se contentent de se comporter en mouton, de suivre et d’acquiescer, et de flatter le pouvoir dans l’espoir d’un jour s’y adonner. »

Après avoir jeté un regard mauvais à l’accusé, l’homme repris :

- Et pour finir, le meilleur morceau :

« Et que dire des ces Ministraillons, ces pleureuses du pouvoir ? Décider est une tâche, qui requiert force, courage, écoute et modestie. Ceux-là ne possèdent, hélas ! aucune de ces qualités... Ils ne supportent pas la critique, en surtout n’en tienne pas compte. Et bien souvent leur prétention n’égale que la rigidité de leurs décisions : « nous faisons, vous remerciez ; si vous n’êtes pas satisfaits, alors partez ! »

Ceux-là feraient mieux d’apprendre, ce qu’est réellement décider... Les bons citoyens demandent-ils à être sans cesse félicités ? Non, car chacun dans ce monde joue le rôle qu’il a choisit, avec sérieux et responsabilité. Et s’il ne s’en sent pas capable, il n’a qu’à le laisser... »

Satisfait, le Procureur vit sa lecture accueillie par un sourd bruissement de la salle. Un instant, il contempla les gens venus assister à l’audience, le sourire au lèvre. La plupart regardaient l’accusé avec dédain, parfois même avec colère ou haine. Combien, parmi eux, faisaient-ils l’effort de se remettre en cause ?...

D’un geste sec, le Procureur referma le livre, et se pencha vers l’accusé, haussant le ton :

- Assez de lecture, venons-en au fait : que cherchez-vous, à la fin ?

Lentement, l’accusé se mit alors debout et se tourna vers le jury.

- Je veux que moi et mes frères soient enfin reconnus pour ce qu’ils sont réellement : les forces vives de ce pays. Je veux que l’on prenne enfin conscience que ce sont eux aussi qui, par leur travail, ont contribué à créer tout cela. Je veux que l’on reconnaisse enfin leur juste place.

Pour cette raison, ils doivent être écouté mais surtout entendus. Nous sommes tous égaux en ces Terres. Les opinions des uns, à cause de leur âge, de leur rang, de leurs relations, ne valent pas mieux que celles des autres. Ceux qui émettent des idées, ne sont pas forcément des agitateurs ingrats qu’il faut museler. Ceux qui agissent ne font pas forcément bien leur métier. Et il n’y a pas pire sourd, que ceux qui refusent d’écouter...

En un mot, je demande juste à ce que l’on sorte enfin de ce...


Brouillard. Tout est sombre. Flou. J’émerge doucement.

Ma tête. Elle me fait mal. Ai-je dormi ?

J’ouvre encore mes yeux. Doucement. On me regarde.

C’est un visage familier. Je souris.

- Ca va ? T’as pas l’air bien ?
- Ca va, ça va, merci... Je me suis juste assoupis et...
- Et ?
- J’ai fait... Un rêve... Un mauvais rêve... Rien de plus....
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