La Griffe Funeste
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 Vie d'une fleur

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blackrose

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MessageSujet: Vie d'une fleur   Vie d'une fleur Icon_minitimeDim 18 Juin - 15:33

[HRP : suite à la demande d'Isamu, voici le rp de Blackrose. Il est assez long, je ne vais pas tout vous mettre en une fois, vous risqueriez d'avoir peur. ^^]


Semaille


L’eau de la rivière coulait lentement, comme si elle avait dû supporter elle aussi le poids du soleil éclatant.

Abyos s’accroupit au bord de la rivière paresseuse et but un peu d’eau. Cela faisait des heures qu’il cheminait sous cette fournaise et il ne se sentait pas la force de repartir. Mieux valait attendre la nuit pour se remettre en route.

Regardant autour de lui, il vit un bosquet où il pouvait s’étendre sans risquer d’être surpris par le premier bandit venu. Quelques minutes plus tard, il dormait sous l’ombre bienveillante des arbres.


Bientôt, une douce musique s’insinua dans ses rêves et lui fit ouvrit les yeux. Au bord de l’eau, ses jupes relevées pour ne pas trop les mouiller, une jeune fille lavait du linge en chantonnant. Abyos resta à la contempler de longues minutes. Avait-on jamais vu plus belle apparition que cet ange aux cheveux d’or ?

Mais la chanson prit bientôt fin. Se retournant pour étendre sur l’herbe son linge fraîchement lavé, la jeune fille vit une ombre l’observer. Elle poussa un cri et pressa contre elle son paquet humide.

Aussitôt, Abyos s’avança pour tenter de la rassurer mais voir un homme qui avait tout d’un guerrier redoutable s’approcher n’apaisa pas la jeune fille. Elle ressemblait à une biche effrayée et prête à s’enfuir au moindre mouvement du chasseur.

Ne voyant pas d’autre moyen de la calmer, Abyos marcha vers l’arbre le plus proche et, entre ses racines, déposa toutes ses armes. Le regardant faire, la jeune fille se détendit un peu. Quelqu’un qui agit ainsi ne peut pas avoir de mauvaise intention. Un sourire trembla sur ses lèvres quand le jeune homme se retourna.

Puisqu’elle ne semblait plus prête à fuir, il pouvait engager la conversation sans risquer de la voir partir loin de lui.

- Je m’appelle Abyos.

- Et moi Leanor.

- Je vais vous aider à étendre votre linge.

- C’est très gentil mais …

Sans lui laisser le temps de finir, Abyos s’avança et prit le paquet que Leanor avait entre ses bras. Elle le regarda un moment placer avec soin les vêtements sur l’herbe. Qui pouvait-il bien être ? Il était fascinant : si fort, il avait des gestes d’une délicatesse incroyable.

Comme il tournait la tête vers elle, lui souriant, elle s’élança pour aller l’aider. Leur travail achevé, ils s’assirent sur l’herbe, regardant couler l’eau.

Ils parlèrent pendant des heures, découvrant tout de l’autre. La nuit vint et ils étaient toujours là. L’obscurité aidant, leur voix se turent et ils laissèrent parler leur corps.


Mais au matin, le soleil levant les trouva mélancoliques. Abyos pensait à son départ qu’il ne pouvait repousser, le combat n’attendant pas. De son côté, Leanor se reprochait sa naïveté : comment une fille de fermiers et un beau guerrier pouvaient-ils avoir un avenir commun ? Les premiers mots d’Abyos ne purent que confirmés sa pensée.

- Je dois partir ma douce.

- Oui, bien sûr.

Leanor se redressa pour attraper son bustier qui avait été jeté non loin. Le jeune guerrier fronça les sourcils. Cette voix blanche ne lui plaisait pas. Il déposa un baiser sur l’épaule de la jeune fille et la serra contre lui.

- Je reviendrai aussi vite que possible et nous ne nous quitterons plus.

- Quel joli rêve !

Entendant son ton amer, Abyos la tourna vers lui.

- Ce n’est pas un rêve. Je t’aime.

L’amour brûlait si fort dans ses yeux lorsqu’il prononça ces mots que la jeune fille ne put que le croire. Elle se blottit contre lui.

- Moi aussi je t’aime. Je t’attendrai. Promets-moi d’être prudent pendant la bataille qui t’attend.

- Je vais faire mieux.

En souriant, Abyos alla chercher son poignard, provoquant un mouvement de recul chez Leanor.

- N’ait pas peur ma douce.

Doucement, il entailla le fin poignet de la jeune fille après avoir fait de même avec le sien. Puis, il les appuya l’un contre l’autre.

- Le sang de dragon qui coule dans mes veines a des qualités incroyables. A présent, s’il m’arrive malheur, tu le sentiras aussitôt. Mais ne t’inquiète pas, je te reviendrai sain et sauf.

Mais le soleil continuait sa course. La séparation ne pouvait plus être repoussée. Bientôt, Leanor reprit le chemin de la ferme, son linge dans les bras, tandis qu’Abyos partait dans la direction opposée. La certitude de se revoir dans un avenir proche leur donnait la force d’avancer.
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MessageSujet: Re: Vie d'une fleur   Vie d'une fleur Icon_minitimeDim 18 Juin - 15:36

Eclosion


Leanor regarda le soleil se coucher sur la végétation renaissante. Obéron allait bientôt rentrer mais, en l’attendant, elle pouvait penser à Abyos. Leur rencontre semblait datée d’hier et, pourtant, elle remontait à des mois. Les larmes lui montèrent aux yeux. Jamais elle ne le reverrait.


Quand elle s’était réveillée, deux semaines après leur séparation, et qu’elle avait ressenti un grand vide en elle, elle comprit ce que Abyos avait voulu lui dire. Elle ne s’était pas rendue compte de la présence du sang de dragon en elle mais maintenant elle savait très bien qu’il n’était plus là. Il avait disparu en même temps que son beau guerrier.


Un bruit l’arracha à ces douloureux souvenirs : Obéron entrait portant quelques bûches.

- Bonsoir Leanor. Tu n’es pas trop fatiguée aujourd’hui ? Le bébé a été sage ?

Ayant déposé son fardeau, il s’avança vers la jeune femme et posa une main légère sur son ventre rebondi. Leanor retrouva le sourire comme à chaque fois qu'elle pensait à son bébé, au bébé d’Abyos.


Elle commençait juste à sortir du désespoir sans fond dans lequel l’avait plongé la mort de son bien-aimé quand elle avait découvert qu’elle était enceinte. En parler à ses parents étaient impensable. Elle s’était alors tourner vers Obéron. Son ami saurait sûrement la conseiller.

En effet, il avait tout de suite trouvé une solution : il avait demandé à Leanor de l’épouser. Comme, stupéfaite, elle ne réagissait pas, il lui avait avoué son amour, ajoutant qu’il avait toujours su que ses sentiments n’étaient pas partagés. Il l’avait tellement suppliée qu’elle avait fini par accepter, lui demandant seulement qu’ils quittent la région après le mariage.



- Il a été très sage J’ai juste un peu mal au dos mais ça passera avec une bonne nuit de sommeil.

Mais il était dit qu’elle ne dormirait pas beaucoup cette nuit-là. Une douleur la réveilla alors que le sommeil venait de la prendre. Quand la vague de souffrance se calma, elle réalisa qu’elle allait accoucher d’ici peu. La panique l’envahit. La maison était isolée … Il n’y avait pas de sage femme au village tout proche … La ville était beaucoup trop loin … Il était bien trop tard !! Un gémissement lui échappa alors que la douleur revenait.

Ce son suffit à réveiller Obéron qui, voyant le visage de sa femme, comprit aussitôt. Se levant, il ranima le feu et mit de l’eau à chauffer dessus. Puis, revenant vers Leanor, il lui prit la main et lui parla doucement pour la calmer.


Les heures passèrent mais Obéron put regarder le soleil se lever une petite fille endormie dans les bras.

- Je n’ai jamais vu un bébé avec autant de cheveux.

- C’est parce que, chez elle, on les voit mieux. Ils sont tellement foncés.

- Oui, ils sont noirs et cela la rend encore plus belle.

- Elle ressemble à une fleur.

- A une rose, une petite rose noire.

-Une rose noire, oui. Je crois que nous avons trouvé son nom : Blackrose.
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MessageSujet: Re: Vie d'une fleur   Vie d'une fleur Icon_minitimeMar 20 Juin - 14:13

Bourgeonnement


Le froid régnait sur les Terres d’Argent. Il y avait bien longtemps qu’un hiver aussi rude n’avait pas eu lieu. Au village, les gens osaient à peine sortir de chez eux de peur de s’éloigner trop longtemps des maigres feux qui brûlaient dans les cheminées. Cela faisait des mois que les choses étaient ainsi, des mois interminables. Nul ne s’expliquait pourquoi les beaux jours ne revenaient pas mais tous en rêvaient chaque nuit.

Le petit village de Chlipack était réputé pour sa tranquillité. Mais le temps changeait les visages des gens. Les sourirent s’envolaient, les sourcils se fronçaient. Chacun pensait au garde-manger qui se vidait et à la pile de bois qui serait bientôt inexistante.

Dans une petite maison à l’écart du village, Blackrose jouait. Elle aussi voulait que le froid s’en aille. Elle ne supportait plus de devoir rester toute la journée près du feu sans pouvoir se promener des heures dans les bois tout proches.

Un jour, Leanor partit au village acheter des provisions et chercher du bois pour entretenir le feu. Dès qu’elle fut seule, Blackrose sortit de la maison. Sa mère lui avait dit de rester sagement à l’intérieur mais la petite fille avait besoin de voir le ciel. Emmitouflée dans une couverture, elle partit vers les bois qu’elle aimait tant.

Au milieu de la forêt se trouvait une clairière. Il était facile d’y accéder car la chute d’eau qui s’y trouvait guidait tout le monde jusqu’à elle. Mais ce jour-là, aucun bruit ne se faisait entendre dans la forêt. Blackrose, grâce à sa connaissance des lieux, parvint néanmoins à la clairière. Là, elle eut l’explication de ce silence inhabituel : la cascade n’était plus que une coulée de glace sans mouvement.

La petite fille était déçue. Elle aimait tant le scintillement de l’eau qui semblait donner vie à tout ce qui l’entourait. La glace aussi scintillait mais aucune vie ne s’en dégageait.

Blackrose s’assit sur une souche en contemplant le sillon de glace. Peu à peu, malgré la couverture, le froid commença à engourdir ses membres. Perdue dans ses pensées, elle ne s’en rendait pas compte.

Une main se posa sur l’épaule de l’enfant.

- Tu ne devrais pas rester assise sans bouger. Tu vas finir gelée.

Blackrose sursauta : elle n’avait entendue personne approcher. Elle se retourna pour voir la personne qui lui parlait ainsi.

Un elfe se trouvait debout à côté d’elle. Il était enveloppé dans une longue cape pour se protéger du froid. Seul le bras qu’il avançait vers Blackrose et son visage était visibles. Il avait l’air bien fatigué.

Les elfes aussi souffrent du froid, eux à qui la nature ne refuse rien ?

Avant qu’elle ait pu prononcer la moindre parole, une voix s’éleva du bord de la clairière.

- Ne reste pas près de lui, petite. Un elfe qui a faim peut boire le sang des enfants.

Un nain s’avança vers Blackrose et l’elfe. Lui aussi ne semblait pas au mieux de sa forme mais il tenait sa hache d’une main ferme. Un peu inquiète, la petite fille regardait alternativement les deux inconnus.

- Boire le sang ? Comme les vampires ?

- Tout à fait !

Blackrose regarda l’elfe et le nain avec défi.

- Ca n’a pas d’importance, j’ai ma dague et je sais me défendre.

Elle montra fièrement la petite lame qui reposait à côté d’elle. Le nain regarda d’un œil perplexe la dague de l’enfant. Il n’eut cependant pas le temps de dire ce qu’il en pensait : l’elfe, après un moment de stupeur dû à l’accusation qui avait été portée contre lui, prit la parole.

- Je n’ai jamais frappé d’enfant !

- Par un temps pareil, il faut se méfier de tout le monde et des elfes en particulier.

Pendant cet échange de paroles, le nain avait rejoint ses deux interlocuteurs. Blackrose était entourée de part et d’autre par ces deux inconnus. Ils avaient l’air l’un comme l’autre d’avoir vécu beaucoup d’aventures. Peut-être sauraient-ils répondre aux questions qu’elle se posait.

- Pourquoi fait-il si froid ?

Les deux protagonistes cessèrent un bref moment de s’assassiner des yeux pour reporter leur attention sur la petite fille.

- C’est encore un tour des elfes.

- Bien sûr que non ! Nous n’y sommes pour rien. Par contre, seuls les dieux savent ce que vous faites dans vos galeries.

L’elfe et le nain étaient prêts à commencer à se battre pour monter leur bonne foi.

- Je suis sure qu’aucun de vos deux peuples ne pourraient faire une chose pareille. Mais il doit bien y avoir une raison à cet horrible hiver.

- Une légende dit que, chaque année, Pégase, le cheval ailé, vient dans nos contrées, amenant avec lui une partie du froid qui règne sur Dusso. Une fois qu’il a vu chaque parcelle de nos territoires, il repart, entraînant avec lui le froid.

- Humm… il faut donc trouver Pégase et voir pourquoi il n’est pas retourné sur Dusso.

- Et comment veux-tu faire ça ?

- Puisqu’il fait très froid ici, Pégase ne doit pas être très loin. Il suffit de chercher un peu.

- Mais tu ne peux pas partir toute seule le chercher !

- Pourquoi ? Il est méchant ?

- Non mais tu es trop petite pour …

- Je ne suis pas si petite que ça !

En disant ces mots, Blackrose se redressa pour appuyer ses propos. Puis, elle sourit.

- Au fait, je m’appelle Blackrose et vous ?

- Je m’appelle Elendil.

- Et moi Garlik.

- Bien, Elendil, Garlik, j’ai été très contente de vous parler mais il faut que je trouve ce cheval ailé. Au revoir.

Sur ces mots, Blackrose se leva et se mit en route.

- Attends petite, je viens avec toi.

- Moi aussi. Tu ne peux pas te promener toute seule en ce moment. Le froid et la faim peuvent faire un loup du plus tendre des agneaux.

Blackrose se retourna et leur fit un grand sourire.

- D’accord. Merci beaucoup de votre aide.

Ils se mirent tous les trois en route, fouillant chaque recoin des bois.

Après des heures de recherche, Blackrose s’assit par terre.

- Je n’en peux plus. Vous aviez raison, je suis trop petite. Nous ne trouverons jamais Pégase. Je … Je …

Elle fondit en larme.

L’elfe et le nain se regardèrent : comment consoler une petite fille ?

- Allons, il ne doit plus être très loin. Je suis sûr que nous sommes proches du but.

- Viens, je vais te porter, tu te fatigueras moins.

Blackrose passa ses mains sur ses joues pour en chasser les larmes.

- Je … Je suis beaucoup trop lourde.

- Mais non ! Ma hache est plus lourde que toi.

Blackrose monta sur le dos de Garlik. Elle ne tarda pas à s’endormir, bercée par le pas cadencé du nain.

- Nous devrions la ramener à ses parents.

- Nous ne savons même pas où ils se trouvent.

- Ils …

Un hennissement se fit entendre.

- Serait-ce …

- Allons voir.

- C’est lui !

Le cri réveilla Blackrose.

- Que se passe-t-il ? … Pégase … Nous l’avons trouvé !

- Oui mais il n’a pas l’air d’aller bien.

Le cheval était couché sous un arbre. Il semblait très affaibli. En s’approchant, les trois compagnons virent que l’une de ses ailes formait un angle étrange.

- Il s’est cassé une aile. C’est pour ça qu’il ne peut pas repartir.

- Il faut le soigner mais il ne se laissera sûrement pas faire.

- Je vais l’immobiliser pendant que tu t’occuperas de son aile.

- Bien, essayons.

Ils s’approchèrent tous les deux. Pégase, en les voyant venir, voulut se redresser sur ses pattes mais il était trop affaibli pour pouvoir supporter son poids. Garkik eut tôt fait de maintenir le cheval pendant que Elendil commençait une incantation en manipulant doucement l’aile blessée.

Bientôt, ils se reculèrent.

- Vous avez réussi ?

- Il revolera mais pas tout de suite. Il faut un peu de temps pour que l’aile se consolide.

Le sourire de Blackrose disparut.

- Mais alors l’hiver va encore durer.

- S’il ne peux pas voler jusqu’à Dusso, il suffit qu’il y aille par la terre.

- Que veux-tu dire ?

- Que nous allons ramener nous-même Pégase chez lui.

Le sourire revint sur les lèvres de la petite fille.

- Ah ! Partons tout de suite alors.

- Toi, tu rentres chez toi !

- Mais …

- Il n’y a pas de mais qui tienne. Une petite fille n’a pas à entreprendre un tel voyage.

- Et tes parents doivent être fous d’angoisse.

Le sourire si vite revenu s’envola à nouveau pour faire place à une moue boudeuse.

- Il me semble que tout-à-coup vous arrivez à vous mettre d’accord sans problème. Tout ça pour me laisser de côté !

Elendil s’agenouilla à côté de Blackrose.

- Mais pas du tout. Nous t’écrirons souvent pour te tenir au courant de ce que nous devenons. Ca sera comme si tu étais là.

- Promis ?

- Mais bien sûr ! Allez, remonte sur mon dos, nous te ramenons chez toi. Puis, nous reviendrons chercher Pégase.

Quand ils arrivèrent à la petite maison, les parents de Blackrose la serrèrent contre eux. Ils remercièrent chaleureusement l’elfe et le nain de leur avoir ramener leur fille. Mais quand ils les invitèrent à rester un moment avec eux, les deux compagnons déclinèrent l’offre. Ils avaient hâte de rejoindre Pégase et de commencer leur périple.

Blackrose les regarda partir. Elle était convaincue qu’ils allaient vite l’oublier et qu’elle n’aurait plus de nouvelles de ces amis qui lui étaient déjà si chers.



Le printemps était enfin revenu. Jamais les hommes n’avaient été plus heureux de voir la végétation renaître. La terre si longtemps gelée reprenait vie. La nature recouvrait ses droits, se dégageant du carcan glacé qui l’opprimait.

Blackrose pouvait enfin se promener à nouveau dans les bois. En s’avant parmi les arbres, la petite fille ne pouvait s’empêcher de s’émerveiller devant les changements qui s’étaient produits en si peu de temps.

Là où tout semblait noir et mort, la vie revenait plus verdoyante que jamais. Les arbres qui ployaient il y a peu sous la neige le faisaient maintenant sous le poids des feuilles qui s’épanouissaient par milliers sur leurs branches. Les sous-bois renaissaient et dégageait une odeur qui donnait l’impression d’entrer dans un autre monde, un monde où le moindre bruissement était la marque d’un jaillissement de vie.

Cependant, il était difficile de percevoir les bruits diffus de la forêt. Ce qui frappait en premier lieur quand on entrait dans la forêt, c’était un bruit fort, presque assourdissant au fur et à mesure qu’on s’enfonçait dans les bois. L’hiver silencieux avait fait place au son joyeux de la cascade enfin délivrée des glaces.

En entrant dans la clairière, l’œil était immanquablement attiré vers l’eau qui s’écoulait bruyamment. Cette eau prenait des reflets argentés à la lumière du soleil, faisant miroiter la roche qu’elle polissait tout au long de la journée. Elle se déversait ensuite dans le bassin qui occupait la moitié de la clairière.

Comme dans la forêt, un mince tapis d’herbe apparaissait sur l’étendue qui entourait la cascade. Quelques fleurs précoces étaient déjà ouvertes, se balançant au souffle du vent. Bientôt, d’autres les rejoindraient et elles formeraient un immense tapis multicolore.

Blackrose s’avança dans la clairière et sourit. Elle était heureuse de voir que, bientôt, l’hiver interminable qu’ils avaient vécu ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Elle regarda la souche où elle s’était assise il n’y a pas longtemps. Elle aurait aimé s’y réinstaller mais c’était impossible. L’humidité était revenue, faisant pourrir le bois, et la souche s’était effondrée sur elle-même.

Blackrose choisit un autre endroit pour s’installer : au pied d’un arbre, le soleil jouant sur sa peau selon les mouvements que le vent insufflait aux branches. Elle sortit de sa poche une feuille de papier. C’était une lettre d’Elendil – Garlik n’aimait pas écrire et se contentait de rajouter de temps en temps un phrase à la fin des lettres de l’elfe. Contrairement à ce que la fillette avait pensé, ils lui avaient écrit régulièrement et, grâce aux nombreux détails qu’ils lui avaient donnés, elle s’était souvent imaginée à leur côté.

Leur dernière lettre annonçait la fin de leur périple : ils étaient enfin arrivés sur Dusso et Pégase, pouvant à nouveau voler, les avait quittés. Bien que leur voyage soit terminé, les deux nouveaux amis – même un nain et un elfe peuvent être amis – avaient décidé de rester ensemble. Ils s’étaient rendu compte que, dans un nombre incroyable de situations, leurs compétences particulières leur permettaient d’accomplir des choses qu’il leur aurait été impossible de faire seul.

Blackrose, ayant relu pour la énième fois la lettre, releva la tête et fixa son regard sur la cascade. Elle aurait aimé être avec eux. Mais un jour elle serait assez forte pour porter autre chose que sa petite dague, assez forte pour essayer de ressembler à ses amis. Elle voulait prendre le meilleur d’eux : la force de Garlik qui l’avait portée sans monter le moindre signe de fatigue et l’incroyable pouvoir de guérison d’Elendil qui avait soigné Pégase avec une dextérité incroyable. Mais surtout, elle voulait garder d’eux leur générosité sans limite et leur capacité d’aider autrui sans se lasser.

Blackrose ne pensait pas pouvoir égaler le nain et l’elfe mais elle ferait tout son possible pour y arriver un jour.
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MessageSujet: Re: Vie d'une fleur   Vie d'une fleur Icon_minitimeDim 9 Juil - 16:39

[HRP : Désolée pour les couleurs qui ne passent pas toujours très bien sur ce forum mais je n'ai pas le courage de changer toutes les balises.]


Bouturage

Blackrose se dirigeait vers la cascade. Les années avaient passées et c’était devenu un rituel : à chaque fois qu’elle recevait une lettre de Elendil et Garlik, elle allait la lire sur le lieu de leur rencontre.

Elle entendait déjà le bruit de l’eau quand, soudain, les arbres disparurent, le silence se fit. Surprise, elle s’arrêta. Que se passait-il ? Elle avait emprunté ce chemin un nombre incalculable de fois sans qu’une telle chose ne soit jamais arrivée.

Trois silhouettes se formèrent peu à peu dans la noirceur qui l’entourait. Trois hommes. La jeune fille porta la main à l’épée légère qui l’accompagnait à chaque fois qu’elle s’aventurait dehors. Mais les apparitions ne semblaient pas menaçantes. Les trois hommes avançaient simplement vers elle, marchant sur un sol qui n’existait cependant plus pour les yeux de la jeune fille.

Le premier homme était une véritable montagne de muscle, bien que ce soit peut-être une illusion due à la forme de l’armure de cuivre qu’il portait. Il avançait d’une démarche assurée, semblant défier tout le monde. Ces défis devaient être relevés par certains êtres téméraires ou inconscients puisque diverses cicatrices étaient visibles sur son corps et, en particulier, une large entaille sur la joue gauche.

Son compagnon, qui était au centre, était aussi un guerrier à en juger par son équipement. Il imposait sa personne sans avoir besoin du physique de barbare de son voisin. Tout passait par ses yeux aussi noirs que ses cheveux ébouriffés : il semblait sûr de lui et ne craindre personne. Pourtant, une aura bienveillante irradiait autour de lui. Un mélange étonnant de force et de douceur.

Le troisième jeune homme semblait être un mage. Il était vêtu d’une longue robe comme en portaient ces être fabuleux capables de tuer ou de guérir d’un seul geste de leur main nue. Chose incroyable, la robe de l’inconnu était exactement du même bleu que ses yeux. D’ailleurs, le bleu semblait la couleur idéale pour le caractériser. La froideur du bleu de ses yeux paraissait avoir déteint non seulement sur sa robe mais aussi sur toute sa personne. Peut-être un sourire aurait-il atténué cette impression de sécheresse glacée mais il ne paraissait pas vouloir sourire.



Lorsqu’ils furent à quelques pas de Blackrose, l’homme au milieu leva la main, ouvrit la bouche et … le bruit de la cascade parvint aux oreilles de Blackrose. Les trois hommes avaient disparu, laissant place au décor habituel de la forêt.

Blackrose resta encore un moment immobile, cherchant les trois hommes dans la végétation. Mais elle dut bien admettre qu’elle avait eu une sorte de vision, un rêve éveillé.

Perdue dans ses pensées, elle arriva à la clairière. Elle s’assit comme d’habitude mais elle n’ouvrit pas la lettre qu’elle avait amenée. Elle regardait la cascade mais devant l’eau scintillante, les trois silhouettes qu’elle avait vu se dessinaient comme si sa rétine avait gardé la trace de la brève rencontre.

Blackrose secoua la tête. Elle n’était pas venue ici pour rêvasser mais pour lire la lettre de ses amis !

L’elfe et le nain n’avaient pas changé. Avec le temps, leurs lettres étaient devenues une sorte de dialogue où ils évoquaient leurs opinions divergentes et où ils se taquinaient sans cesse. Il permettaient à la jeune fille de découvrir le monde par leurs yeux, plutôt que d’être limitée aux histoires habituelles des villageois.

Cette fois-ci, ils semblaient être assez inquiets.


… Les choses vont mal en ce moment. Partout où nous allons, les batailles se succèdent, les hommes s’entretuent sans parfois savoir pourquoi. Ils suivent leurs chefs sans réfléchir, indifférents aux conséquences de leurs actes. L’honneur n’est plus et le courage a été remplacé par la fourberie. Nous vivons des temps troubles …


Tout à coup, relisant ces mots qui présageaient d’un avenir si incertain, Blackrose ne se sentit plus en sécurité dans la clairière. Elle se leva et se dirigea vers la maison.

Elle trouva sa mère occupée à cuisiner. Leanor lui fit un grand sourire puis fronça les sourcils.

- Que s’est-il passé ?

Blackrose se mordit les lèvres. Sa mère arrivait toujours à voir quand quelque chose la préoccupait.

- Rien … Rien de spécial. Dans leur lettre, Garlik et Elendil parlent des nombreux combats dans lesquels ils se sont retrouvés entraînés malgré eux.

- Il y a toujours eu des combats ma chérie.

- Oui … Bien sûr mais … Oh ! Je ne sais pas. Je dois être fatiguée et voir tout en noir.

- Sûrement. Viens m’aider, ça te changera les idées.

Blackrose se mit à l’œuvre. Plusieurs fois, elle croisa le regard pensif de sa mère posé sur elle. Elle s’efforça de se montrer enjouée pour ne pas l’inquiéter.



Les jours passèrent et Blackrose oublia son étrange vision. Jusqu’au jour où elle les revit. Ils avançaient, exactement comme la fois passée sauf qu’ils n’étaient plus entourés de ce noir surnaturel. Ils avançaient sur le chemin qui menait à la maisonnette, un chemin qui n’avait rien d’inhabituel si ce n’était les trois hommes qui le foulaient.

Lorsqu’ils furent à quelques pas de Blackrose, l’homme au milieu leva la main, ouvrit la bouche et … salua la jeune fille.

- Bonjour, nous sommes heureux de te trouver enfin.

Blackrose ne répondit pas, encore choquée de voir sa vision se réaliser. Voyant cela, l’homme sur la gauche fronça les sourcils.

- Es-tu sûr que c’est elle ?

- Oui, elle a les yeux de son père.

Blackrose parvint enfin à parler.

- Je suis désolée, vous devez me prendre pour quelqu’un d’autre : mon père a les yeux bruns et …

- Et d’où te viennent tes yeux d’or alors ?

La jeune fille se retourna vers le troisième homme qui venait de parler.

- Mes yeux d’or ? Je dirai plutôt qu’il ont la couleur d’un marécage au soleil, ce qui est rare, je vous l’accorde mais …

- C’est bien ce que je pensais : elle est idiote !

- Quoi ?!

- Bah confondre un marécage avec de l’or … Moi, je sais faire la différence.

- Nous savons tous la faire, tout comme je sais reconnaître la fille d’Abyos.

Blackrose restait sans voix. Les émotions se bousculaient en elle et l’empêchaient de s’exprimer. Elle déglutit pour essayer de se reprendre.

- Mais … je … je …

- Que se passe-t-il ma chérie ? Oh des visiteurs !

Leanor sortit de la maison, se frottant les mains sur un torchon.

- Peu d’étrangers viennent par ici, entrez donc …

L’homme au centre du groupe s’inclina.

- Madame, ravi de vous rencontrer enfin.

- Me rencontrer enfin ?

- Abyos avait beaucoup parler de celle qui lui avait pris son cœur avant de nous quitter.

- Abyos !!!

Leanor pâlit soudain. Elle s’appuya contre le mur comme si elle allait tomber.

- Maman !

- Ce n’est rien ma chérie … je … Entrez messieurs. Blackrose, où est ton père ?

- Il est parti au village …

- Bien, cela nous laisse un peu de temps. Viens avec nous ma chérie.

Blackrose ne comprenant plus rien. Qui étaient ces trois hommes ? Qui était cet Abyos dont le nom avait tant troublé sa mère ? Elle n’allait sans doute pas tarder à le savoir.

Lorsqu’ils furent tous assis autour de la table, Leanor prit la parole.

- Ainsi, vous connaissiez Abyos ?

- Oui, je suis son neveu, Hollowseb. J’étais très jeune quand Abyos est mort mais j’ai gardé une image très forte de lui.

- Il faisait toujours cet effet, je pense, murmura Leanor

Hollowseb sourit.

- Oui, je le pense aussi. Et voici mon cousin Kelerm et notre ami Beger.

- Enchantée jeunes hommes. Mais pourquoi venir maintenant ? Car notre rencontre n’est pas un hasard je suppose.

- Nous nous préparons à combattre et pour que nous ayons une chance de réussir, il faut que les Seigneurs Dragon soient réunis. Nous avons besoin de l’aide de votre fille.

- Mais comment avez vous su que j’avais eu une fille d’Abyos ?

- Nous ne savions pas que c’était une fille mais nous ressentons une différence dans le sang du dragon qui est en nous quand un Seigneur Dragon naît.

[color=cyan]- Ou meurt…


- Est- ce que quelqu’un voudrait bien m’expliquer ce qui se passe ?

- J’ai cru comprendre qu’elle ne sait pas …

- Non, elle ne sait pas. Ma chérie, je … je t’ai menti. Tu n’es pas la fille d’Obéron. Ton père s’appelait Abyos, c’était un magnifique guerrier, un Seigneur dragon …

- Mais pourquoi ne m’as-tu jamais rien dit ? Et tu … tu as trompé papa !

- Obéron sait parfaitement que tu n’est pas sa fille, même s’il t’aime autant, voire plus, que si tu l’étais.

- Il … je …

- Je t’en prie, laisse-moi finir. Je vais répondre à tes questions.

Leanor raconta tout à sa fille : sa rencontre avec Abyos, sa certitude de la mort de son amant, la proposition d’Obéron et la naissance d’un bébé aux cheveux noirs et aux yeux d’or.

- Je ne sais pas d’où tu tiens tes magnifiques cheveux. Ton père n’était pas aussi blond que moi mais ses cheveux étaient loin d’avoir comme couleur ce noir éclatant. Par contre, tu as ses yeux.

- C’est peut-être du au sang de dragon.

- Le sang de dragon ?

- Les Seigneurs Dragon sont issus de l’union d’une femme et d’un dragon. Le sang du dragon est toujours présent et se manifeste plus ou moins visiblement chez chacun des descendants du couple. Alkor était un dragon noir, aussi noirs que tes cheveux.

- Alkor ?

- Le dragon, notre grand-père.

Blackrose resta le regard perdu dans le vide. Elle avait l’impression de ne plus être elle-même. La nouvelle Blackrose avait un père qui ne l’était pas, contrairement à un inconnu qui l’était, une mère en qui elle n’avait plus confiance, une famille peuplée d’étrangers et une enfance faite de mensonges.

- Je … Je sors faire un tour. A plus tard.

Ce fut un départ qui ressemblait à une fuite et c’est en courant qu’elle arriva devant la cascade. Enfin un lieu où rien n’avait changé ! Mais ce n’était qu’une illusion. Quelque chose avait changé : elle. Elle se laissa tomber par terre et pleura. Elle qui s’était toujours sentie aimée et en sécurité se retrouvait seule.


Pas si seule que ça en fait : quelqu’un sortit du couvert des arbres et vint s’asseoir à côté d’elle.

- Pourquoi fuis-tu ? Les révélations de ta mère te sont-elles insupportables ? Ton père reste ton père, et il t'aime en tant que tel, qu’il soit ton géniteur ou non.

- Je sais qu'il m'aime mais j'ai l'impression d'avoir été trahie et qu'il ne reste plus que des ruines autour de moi. C'est comme si tout c'était effondré et que je restais seule au milieu sans savoir quoi faire.

Trahie ??? s'étonna HollowSeb, aurais-tu préféré savoir que ton vrai père ne pouvais pas s'occuper de toi ? Il aurait souhaité, je suis sûr, que ta mère prenne cette sage décision. Tu as eu une enfance heureuse, alors que la vérité t'aurait tourmentée.

- Oh je ne sais plus. Peut être que tu as raison mais ... je ne me sens plus moi-même comme si je m'étais un peu perdue en route. Et avancer ne pourra que me faire dériver encore plus. Chaque mot qui est prononcé amène une nouvelle découverte et m'éloigne un peu plus de celle que j'étais.

- Celle que tu étais n'était donc pas destinée à être celle que tu vas devenir, dit sagement hollowSeb, si tu regardes le passé alors tu n'avanceras jamais, mais tourne-toi vers l'avenir et alors tu avanceras. Il est clair que si tu avances en regardant derrière toi, tu vas chuter, mais oublie le passé, et concentre-toi devant, et tu n'auras aucun problème.

HollowSeb sourit.

- Tu es une très belle jeune femme. Quand je suis arrivé, je m'attendais à voir une jeune fille. Vois tu la différence ? Quoi qu'il arrive dans la vie tu évolues, sans rien renier, tu as des souvenirs, des bons comme des mauvais, ceux-là ne t'empêcheront en rien d'avancer comme tu l'as déjà fait.

Blackrose rougit.

- Merci. Tu as sans doute raison, je dois avancer mais jusqu'à maintenant, quand j'avançais, j'allais sur un terrain connu ou au moins familier. Ici, il n'y a rien qu'un nom: Seigneurs Dragon. Je pensais ne pas avoir peur de l'inconnu mais c'est parce que je ne le connaissais pas. Regarde, il y a une heure, je ne te connaissais même pas. Et maintenant je suis censée te suivre.

- Mon charme fou ne vient pas à bout de tes craintes ? , sourit HollowSeb appuyant sa phrase d’un clin d’œil, au fond je suis pas un inconnu : je suis le neveu de ton père. En me suivant, tu en apprendras plus sur lui, et je pensais que ça t'intéresserait. De plus, ta mère me fait confiance. Si tu ne peux pas avoir confiance en ta mère, en qui peux-tu avoir confiance ? Je t'accorde que Beger est bizarre, mais bon, il est gentil comme tout et c'est un redoutable guerrier. Les Seigneurs Dragon ont une grande mission à accomplir mais nous somme encore loin de la commencer. Nous devons constituer une armée, et actuellement nous somme quatre, toi compris. C'est plus une troupe qu'une armée non ?

- Au moins, je n'aurai pas de mal à retenir vos noms s'il n'y en a que trois. Tu pourrais me parler de mon père? Ce serait merveilleux. Je pourrai le connaître un peu. Quand à Beger, il ne m'a pas paru très gentil mais je te fais confiance. J'ai dû mal le juger.

- Apprends à le connaître, et tu verras, il est sûrement le plus gentil des trois.

HollowSeb se leva.

- Concernant ton père, je pourrai t'en parler longtemps. Pour moi, il est avant tout un chevalier, il y a consacré sa vie. Enfant, je voyais en lui un barbare ; adolescent, un héros. Il magnait l'épée comme nul autre et j'étais incapable de le toucher. Maintenant, je sais qu'il était un homme. Il a fait les choix qu'il estimait être le mieux pour lui, ainsi que pour sa famille. Mais bon, ta mère t'en parlera autrement que moi, et sûrement bien mieux. Rentrons, elle doit être impatiente de répondre a tes questions.

- Oui sans doute, allons-y. Elle doit être inquiète de m'avoir vu partir comme ça.

HollowSeb tendit la main a Blackrose pour l'aider à se relever mais, une fois debout, il la saisit aux jambes et au cou pour la prendre dans ses bras.

- Allez, je te ramène chez, toi, on va voir si ta mère cuisine aussi bien que tout le monde le dit, sourit hollowSeb.

Les deux nouveaux amis partirent donc en direction de la petite maisonnette non loin de là.
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