Ses erreurs, la guerre, son évolution, voilà vers quoi ces simples mots avaient envoyé l’esprit d’Acheron. Celui-ci le conduisit jusqu’à ses premiers souvenirs de sa vie sur ces terres. Il avait l’âge de tous les jeunes guerriers ou mage en herbe qui commençaient l’apprentissage de leur art avec leur précepteur. Cependant le seul précepteur qu’avait eu Acheron était la rue, des rues sombres et violentes.
N’ayant rien pour vivre, il décida très vite de se forger un corps et mental d’acier. Son but était de devenir le plus fort, seul moyen pour lui de survivre dans ce monde. Son entraînement débuta donc.
Long, difficile, solitaire.
A chaque étape de son entraînement, il allait en ville afin d’affronter tout guerrier qui lui faisait face et peu importe son rang ou sa bannière. Pour Acheron, il s’agissait de se tester. Des défaites, il en connu de nombreuses. Mais à chaque fois il se relevait, se renfonçait dans les ruelles sombres qui lui procuraient un abri et poursuivait son entraînement avec encore plus d’acharnement.
Tout au long de son entraînement, Acheron se découvrit un talent dans l’art de tromper et de tuer. Il décida donc d’en faire usage. C’est ainsi qu’Acheron décida de quitter les ruelles sombres pour aller vers la lumière des grandes cités d’Arcadie et se mesurer à son destin.
Très rapidement, il fit la rencontre de personnes qui comme lui avaient suivit l’école des rues. Violents, sans autres principes que de devenir plus fort et plus riche. Acheron décida de recruter parmi eux et fonda une guilde de voleurs et mercenaires. Tant qu’ils étaient payés, ils acceptaient n’importe quel travail : que ce soit d’intégré un clan pour donner l’emplacement de chacun de leur membre au clan à qui ils faisaient la guerre que de tuer un guerrier ou un mage.
Cependant Acheron finit par se faire remarquer des grands princes des différentes villes d’Arcadie et sa tête fut mise à prix. Mais voilà, les princes eux même avaient de l’ambition, une ambition qui était gênée par leur voisin. Acheron vit très vite l’avantage qu’il pourrait tirer de cette situation et se mit au travail en attaquant des cités, en tuant des guerriers en vue, tout cela au nom du prince de la ville voisine.
Le résultat de tout cela ne fut pas long à attendre, une immense guerre éclata entre toutes les cités. Acheron combattit avec rage, il fit des victimes dans chaque camp. Peu importait pour lui la personne qui s’écroulait face à sa lame, il combattait, c’était tout ce qu’il lui fallait. Toutes les souffrances vécues lors de son entraînement, toutes ses défaites, toute sa rage s’exprimaient enfin.
Il avait réussit ! Il était encore debout ! Debout …… au milieu de ruine ! Le voir ainsi aurait fait perdre la tête à n’importe quel guerrier, Acheron était debout, la figure levée vers le ciel. Des larmes coulaient sur son visage, des larmes de sang. Son armure n’était plus que de rares morceaux de tôle rougi par le sang. Il avait le regard hagard, celui d’une personne qui serait tout droit sortie des enfers. De nombreuses blessures marquaient son corps mais, pour le moment, il était loin de s’en rendre compte. La place sur laquelle son combat venait de s’achever était jonchée de cadavre, une rivière de sang s’écoulant jusque ses pieds. Il était vivant ! Alors que certains des meilleurs guerriers de la province d’Arcadie gisaient à ses pieds, lui était encore debout.
Ce qu’il vit ensuite l’abattit aussi sûrement que l’aurait fait une lame en le frappant … le corps étalé devant lui, mort … c’était celui de son compagnon. Oh ils n’étaient pas proches, mais c’était un compagnon. Dans sa rage de combattre, il n’avait même pas remarqué qu’il combattait son propre allié. Il resta là, prostré, incapable de détourner les yeux, au milieu de ces ruines, seul … de nouveau …
Acheron se secoua la tête, le moment ne se prêtait pas pour ressasser de douloureux souvenirs. Il lui fallait savoir pourquoi cet homme était venu le voir, et surtout « Pourquoi Moi ! ? »
A suivre