Suivant les pas de Myshka

Par la fenêtre ouverte s’engouffrait une brise fraîche qui tourbillonnait, car déviée par les murs de pierre rêches. Personne pour admirer les vagues jolies crées par le faible vent d’été sur l’édredon gris. Cet endroit accueillant, où le temps ne semblait avoir prit ses droits, était meublé avec un goût d’enfant.

Par-ci, par-là, quelques poupées traînaient parmi les quelques cahiers. Elles ressemblaient beaucoup à de connus mages et guerriers, éparpillées comme ça, ici et là. De nombreuses étagères, remplies de grimoires de notions, de gravures et de récits d’outre-mer témoignaient de l’intérêt pour l’érudition, de leur heureuse propriétaire.

L’odeur de lys sauvage répandait dans l’air une douceur – très – volage. Justement, c’était un de ces moments où, dans un cri de rage, la porte lisse était ouverte et laissait entrer, à défaut d’autres possibilités, un lionceau légèrement énervé…

…

Myshka se jeta sur son lit défait et soupira comme seule soupire une fillette exaspérée. Sans regarder, elle étira son bras et attrapa son journal qu’elle avait laissé sur sa table de chevet. Elle l’ouvrit à la première page, et entreprit soigneusement d’arracher chaque page. Cependant, lorsqu’elle voulut tirer sur la première feuille, un gros doute l’assaillit. Ce n’était peut-être pas la bonne solution…

Elle se mit à lire ce qu’elle avait écrit, à partir du tout premier jour…

La suite à venir...

(HRP : Désolée pour les mauvaises rimes, j'croyais que c'était une bonne idée... au début. J'envoie la suite quand j'aurai terminé de l'écrire...Attendez la suite pour entrer dans le RP, si ça vous interresse.)

Le mariage de ses parents, sa première sortie, son enfance dans le Maëlstrom, sa joie, sa formation dans Renaissance, sa rencontre avec Drago, son transfert dans l’Ordre, ses malchances, son retour aux sources, sa dépression.

...

Tout y était noté avec une précision qui la surprendrait toujours. Elle leva les yeux et balaya la chambre du regard. C’était chez elle. Le seul «chez soi» qu’elle n’ait jamais eu. Pourtant, elle n’en pouvait plus. Tout les moments heureux qu’elle avait passé en compagnie de ceux qu’elle avait toujours considérés comme sa famille ne suffisaient plus pour faire reculer sa fatigue et sa mélancolie.

La douce brise qui pénétrait par la fenêtre la fit frissonner et elle se leva pour aller fermer les volets. Elle regarda un instant dans la cour avant de se détourner et de retourner s’étendre sur son lit. Elle savait ce qu’elle devait faire, ce qu’elle voulait faire.

Elle voulait partir à l’aventure.

Elle se redressa subitement et à toute vitesse, conçus des plans dans sa tête. Elle voulait voyager, vagabonder un peu, connaître des gens et surtout, découvrir autre chose. D’un mouvement brusque, elle se leva et courut hors de la pièce. Elle descendit les escaliers à toute vitesse, manquant de les débouler, et entra en trombe dans le salon principal, où elle devrait trouver au moins un Griffard. Elle devait annoncer qu’elle voulait partir. Comment ferait-elle pour annoncer à sa famille et à ceux qu’elle considérait comme tel? Ça lui brisait le coeur, mais sa décision était prise.

HRP : Je signale juste que lorsque j'ai posté la première partie, la suite n'était pas supposée être celle-ci.
Je vous invite à répondre, s'il-vous-plait.

*Mmm voyons... Ca doit être ça pourtant, il me semble bien : le Griffon se met en protection devant le Barbare Exterminateur. Dans le même temps, il prend Furie et Comportement Foldingue en bonus, ce qui lui permet de riposter à la fois contre les attaques terrestres et aériennes, avec une puissance redoublée. Mais mon adversaire a gagné avec un phoenix royal, et je n'ai pu trouver un moyen efficace d'utiliser ma dernière carte : les Aiguilles du temps...*

Affallé sur son cercueil, les traits se dessinant sur le visage d'Isamu traduisaient à la fois concentration et perplexité. Devant lui étaient alignée une série de cartes multicolores. La plupart représentaient des créatures peuplant les Terres Argentées, d'autres portaient d'étranges symboles, qui étaient autant de portes ouvertes à l'imagination.
Soudain, le vampire leva la tête, semblant troublé par un élément extérieur...

*J'ai trouvé ! J'ai passé la première moitié de la nuit à retourner le problème dans tous les sens, en vain. Je vais à présent passer l'autre moitié du temps qui m'est imparti à consulter la référence de ce monde en ce qui concerne la maîtrise de ce jeu...*

Isamu se leva brutalement sur son cercueil, glissa et tomba lourdement, malgré ses tentatives désespérées pour retrouver l'équilibre. Allongé sur le sol, il leva la tête, restant quelques instants dans cette position. Puis il se leva à nouveau et, en un claquement de doigt, il fut dehors. Des gouttes d'eau que pleurait un ciel chargé s'écrasaient sur Isamu.
Il huma une dernière fois l'humidité de l'air, puis il fila vers le temple de la Griffe Funeste.

Acheron trainait dans la salon principal, dégustant un de ces rares temps de détentes. Il était installé dans un fauteuil, dos à la porte, prenant plaisir à boire un verre d'une des boissons les plus rafinés possédée par la Griffe.

Il en était ainsi lorsqu'il entendit le bruit d'une course précipitée. Intrigué, il posa son verre et vit une Myshka à la fois tourmentée mais aussi excitée débouler dans le salon.

"Reprend ton souffle et dis moi ce qu'il t'arrive"

Myshka lui fit donc le récit de ses pensées et de ses envies. Acheron écouta attentivement et voyant son désarrois, il lui demanda de s'installer face à lui.

"Cette envie que tu as de connaitre le monde, de l'expérimenter me semble tout à fait normale à ton âge. Grâce à ton entrainement, tu est à l'abri de quelques dangers qui peuplent ces terres dehors.
Tu as besoin de voir le monde à travers tes yeux et tes expériences et non celle de ta famille. Sache que cela ne sera pas facile, tu doutera de ton choix, tu seras plus vulnérable pendant un temps mais tu rencontreras de nouvelles personnes.
Tu devras toutefois toujours savoir que ta famille sera derrière toi car je pense que même si cela ne sera pas facile pour nous non plus, tes parents accepteront."

Laissant Myshka méditer cela, Acheron se leva pour sortir du salon. Arrivé à la porte, il se retourna et ajouta seulement :

"Dans tous les cas si tu as besoin de quelque chose, argent ou autre pour ton départ ou après, n'hésites pas à venir me voir !"

Et sur ces mots, sans attendre sa réponse, il laissa la porte se refermer sur lui.