La Griffe Funeste
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 Derniers adieux

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leko
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leko


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Date d'inscription : 23/05/2006

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MessageSujet: Derniers adieux   Derniers adieux Icon_minitimeMer 31 Mai - 14:56

Le tonnerre gronde sur les vallées des terres argentées.
Dans la ville, le calme s’installe, les corps d'assassins jonchent le sol, noyés par leur sang.
Là, un homme se tient debout, immobile, le regard affûté, aux aguets, tel un félin prêt à bondir sur toute proie osant pénétrer dans son jardin mortuaire.
Cet endroit est désormais son berceau, son terrain de jeu, sa raison d’être ; Petit à petit, les victimes s’entassent, les rages de ses attaques en dissuadent plus d’un, ils n’osent plus entrer sur ce qui est devenu petit à petit son territoire.
Le métal hurle, les cris de ses victimes deviennent quotidiens, sa rancœur n’a d’égal que sa colère, accentués par la tristesse profonde qui a envahit son cœur depuis quelques années.
Le temps a passé depuis le départ de son village natal, un sentiment d’amertume s’installe avant que les regrets inondent ses pensées.

Il n’est pas retourné là bas depuis bien longtemps, sa forêt lui manque, les journées à contempler le spectacle fabuleux que lui offrait la nature, la chasse aux sangliers mais surtout la présence de sa mère.
Le lendemain, Leko prit la route en direction de son village natal, situé dans une montagne, à l’extrême de Baduk, là où les gens vivent loin de tout, des combats et du mal qui règne depuis longtemps sur les terres argentées.
Arrivé au pied de la montagne, un nuage sombre et épais recouvre le ciel, le vent se lève et la pluie se mit soudainement à tomber.
Le village est vide, tous les habitants sont dans leurs foyers autour du feu, les anges ont entendu son appel, lui qui ne voulait voir personne et passer inaperçu.
L’averse devient de plus en plus intense au fur et à mesure des pas du guerrier.
Il se trouve désormais devant sa maison, elle n’a pas changé, quasiment entièrement brûlée par ce combattant revenu des enfers, qui a osé lui voler sa mère.
Il ne peut oublier cette vision, la peur envahissant ses membres à la vue de cette chair enflammée, cette force inimaginable, ce regard d’une cruauté sans limites, cette épée mythique qui lui a laissé, au passage, une cicatrice partant du bas du torse jusqu’à sa pommette droite.
Il fait le tour de la maison en ruines, son regard balaye chaque endroit de son ancien foyer, espérant trouver quelque chose intacte, en vain.
Son regard se fige sur cette allée bordée de peupliers ; les feuilles recouvrant le sol, reluisantes par l’eau de pluie, semblent l’inviter à s’avancer, comme si elles l’attendaient depuis une éternité.
Son cœur bat la chamade, un sentiment mitigé entre la tristesse et l’excitation remplit son esprit.
Les larmes se mélangent aux gouttes de pluies coulant sur ses joues, son dernier pas se pose sur une flaque de boue ; il se teint là, immobile devant la tombe de sa défunte mère.
Un simple ovale de pierre dévoile l’emplacement, il pose son genou droit à terre, puis le gauche, il dépose son casque et lève le regard au ciel.
Ses cheveux virevoltent au gré des bourrasques de vent, il abaissa sa tête puis leva les deux mains parallèlement à son visage, ses yeux se ferment, le bruit des feuilles et des branches d’arbre ne se fait plus entendre, comme si le temps s’était arrêté à ce moment précis.
Il reste seul avec elle, médite puis se met à prier pour le repos de son âme.
Nuls doutes que les anges sont à ses côtés à présent prêt à dévoiler le message qu’il s’apprête à dévoiler à celle qui lui a donné la vie et qui repose ici bas.
Ses pensées résonnent comme s’il parlait à voix haute, incompréhensible, les animaux le rejoignent comme si les dieux leur avaient fait comprendre la détresse de cet homme ; ils restent sans réaction, inertes devant le spectacle offert.

« Ma ! C’est moi .
J’aurai du venir depuis longtemps mais la peur de te voir ici me terrifiait.
Je ne sais par où commencer, mes paroles sortent de mon cœur comme si c’était lui qui m’avait guidé vers toi à cet instant.
Pourquoi m’as-tu laissé, seul, sans famille ?
C’est le destin ! Mais les dieux seuls savent à quel point il est difficile de l’accepter et de vivre avec.
Je suis en vie, cela doit te rendre heureuse, je vais bien.
Ton visage hante mes nuits, les souvenirs de ton sourire me rendent plus fort, prêt à soulever des montagnes pour te rendre fière de ce que je suis devenu.
Souvent, je me renferme, me met à l’écart afin d’être seul, des larmes de tristesse dans un océan de désespoir m’ont permis de m’endurcir.
Désormais, j’ai fait mon deuil, une page est tournée, mais sache que je ne peux t’oublier.

La terrible créature m’a blessé mais Argol m’a recueilli et m’a ramené à la vie.
Je sais pour papa, je ne t’en veux pas, c’est ainsi et c’est la vie.
Tu dois le savoir mais j’ai trouvé une famille, ils m’ont accueilli, nourri, entraîné jusqu’à ce que je devienne celui que je suis aujourd’hui.
Je combats désormais le mal qui rôde sur nos terres, j’apprends et j’ai appris à redevenir heureux, je ris à nouveau.
Mes amis sont devenus des frères, des sœurs, tous soudés, prêts à aider quiconque lorsqu’il a besoin.
Je n’ai pas oublié les valeurs que tu m’as enseigné, respect, bravoure, courage, je n’ai pas changé.
Ma vie est à présent consacrée au combat, chaque coup que je porte, les rages successives et ma hargne sont accentuées par le désir de te venger.
Un jour, le moment arrivera, où je le verrai, je le défierai, je le terrasserai.
Toujours plus fort, telle est la devise d’Isamu, de notre clan, et la mienne désormais.
Je te l’ai dit, les dieux ont voulu que ça ce passe ainsi ; dans chaque mal, il y a un bien.
Tu es partie, toujours là dans mon cœur, et j’ai retrouvé un demi-frère qui s’est occupé de moi.
Voilà, je te laisse, je ne reviendrai que le jour où je t’aurai vengé, déposer l’arme qui t’a ôté la vie.
Mes pensées restent avec toi, je t’aime. »
Ses yeux s’ouvrent à présent, la pluie s’est arrêtée, un ciel bleu azur et un soleil radieux laisse glisser ses rayons au travers des branches.
Leko glisse ses mains derrière son cou, enleva son médaillon offert à sa naissance, l’embrassa doucement et l’enterra là, au pieds de la tombe.
Il se leva, le visage heureux, la conscience dégagée d’un poids présent depuis longtemps.
Il jeta un dernier regard à terre avec un air affectueux, leva les yeux au ciel quelques secondes, prit son casque, se retourna et marcha d’un pas décidé afin de retourner sur les terres du mal et accomplir son devoir ; Celui de devenir le guerrier tant redouté, celui dont le nom restera à jamais gravé dans les livres contant les histoires des terres argentées.

Gloire à la griffe funeste, paix et prière à ceux qui vont nous quitter.
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